La manifestation du mardi 26 novembre, à l’Hôtel Alpes et Lac de Neuchâtel, a porté sur les affaires compensatoires liées à l’achat des futurs avions de combat. Les participants ont pu entendre les interventions de Philippe Zahno, secrétaire général du GRPM, et d’Olivier Français, conseiller aux États.
Ce dossier représente un enjeu économique majeur : entre 3,5 et 6 milliards de francs pourraient bénéficier à l’industrie helvétique sous forme d’affaires compensatoires. Si 40% de ces retombées pourraient concerner des secteurs sans lien direct avec la sécurité – tels que l’industrie des machines ou l’horlogerie – l’Arc jurassien apparaît comme l’un des grands gagnants potentiels, puisque 30% du volume est garanti à la Suisse romande.
Sur le plan politique, une incertitude subsiste : faut-il compenser intégralement les 6 milliards investis dans les avions, ou seulement en partie ? Alors que le Conseil fédéral, sous l’impulsion de Viola Amherd, propose une compensation à 60%, le Conseil des États a rétabli le principe d’un retour à 100%. Olivier Français, pour sa part, avait défendu une voie intermédiaire. Le débat se poursuivra au Conseil national dès le 2 décembre, dans un climat où la nouvelle répartition des forces politiques, notamment avec la poussée verte, promet des discussions animées.